L’illusion du présentiel ou la brassée de lavage en télétravail!

Certains dirigeants font souvent opposition au télétravail de peur que l’employé fasse son lavage ou brasse sa sauce à spaghetti qui mijote, au lieu de travailler. Pour eux, le présentiel est garant de la prestation de travail à 100%, chaque minute passée en présentiel étant une minute TRAVAILLÉE sans qu’on ait à s’en soucier.

VRAIMENT ?

En présentiel, un collègue qui fait le tour des bureaux, son café en main, pour raconter sa fin de semaine, est plus productif que son homonyme en télétravail ?

En présentiel, un collègue qui étire un travail de quelques heures pendant toute une journée, est plus efficace que son homonyme en télétravail ?

En présentiel, un collègue célibataire qui parle longuement avec sa collègue qu’il tente de charmer, est plus payant que son homonyme en télétravail ?

En vérité les dirigeants pensent, illusoirement, qu’en présentiel la prestation de travail est valide du seul fait d’être PRÉSENT physiquement sur les lieux du travail.

Pourtant, un employé ne donne pas 100% d’efficacité pendant 100% des heures travaillées qu’il soit en présentiel ou en télétravail. Le travail est naturellement ponctué de pauses, de temps morts, de temps d’attente, etc.

L’humain contrôle son effort, son intensité et par le fait même, sa prestation de travail. C’est humain et les gestionnaires doivent GÉRER leurs équipes de sorte qu’elles soient productives dans les deux cas. Cela demande des EFFORTS de MANAGEMENT!

Et que ce soit en présentiel ou en télétravail, ce sont les pertes de temps volontaires représentant du vol de temps qu’il faut adresser comme étant problématiques. Ce type de fraude, est souvent perpétrée par des individus dont la fiabilité, le sens du devoir et des responsabilités sont plus que discutables, constituant une minorité.

Ce phénomène est coûteux et nocif pour toute l’organisation peu importe qu’il soit perpétré en télétravail ou en présentiel. Cependant, les pertes de temps en présentiel sont rarement adressées soit par déni volontaire ou par paresse managériale.

Alors, posez-vous la question : est-ce qu’un employé en télétravail, qui prend 2 minutes pour mettre sa brassée dans la laveuse, est si problématique ?

Ce n’est pas parce qu’on est au travail que l’on travaille vraiment !

Voilà la grande illusion du présentiel.

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Anne Goulet